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Ethereum : Vitalik Buterin propose des nœuds “semi-stateless” pour doper la scalabilité sans sacrifier la décentralisation


En bref

  • Vitalik Buterin veut introduire une architecture “semi-stateless” pour les nœuds Ethereum.

  • L’objectif : réduire les besoins de stockage et de synchronisation tout en maintenant la sécurité et la souveraineté des validateurs.

  • Le modèle hybride permettrait aux nœuds de ne pas stocker la totalité de l’état de la blockchain, tout en restant participants à part entière du réseau.

  • Cette idée s’inscrit dans une série d’initiatives destinées à rendre Ethereum plus accessible, plus résilient et mieux adapté à la croissance à long terme.

  • À terme, cela pourrait faciliter l’exécution de nœuds sur du matériel modeste, et renforcer la résistance à la centralisation.

Qu’est-ce qu’un nœud “semi-stateless” ?

Dans le modèle actuel, les nœuds Ethereum doivent stocker l’ensemble de l’état global (balances, contrats, données de stockage, etc.). Cela représente aujourd’hui plus de 100 Go, avec une croissance constante. Cette exigence rend difficile l’exécution d’un nœud complet pour les utilisateurs non techniques ou disposant de peu de ressources.

Le concept “semi-stateless” vise à alléger cette contrainte :

  • Les nœuds ne stockent qu’un état partiel ou temporaire.

  • Les données manquantes peuvent être récupérées à la demande via des preuves de Merkle.

  • L’exécution reste vérifiable, mais devient plus légère et plus flexible.


Pourquoi cette approche ?

  1. Scalabilité sans rollups obligatoires : elle permettrait à Ethereum d’augmenter son débit sans dépendre uniquement des solutions L2.

  2. Décentralisation renforcée : en abaissant la barrière technique pour opérer un nœud, davantage d’acteurs peuvent participer à la validation.

  3. Résilience accrue : le réseau devient plus robuste, car moins dépendant des gros nœuds centralisés ou de fournisseurs comme Infura.

  4. Transition douce : contrairement à une architecture “full stateless”, le modèle semi-stateless ne rompt pas la compatibilité avec l’écosystème actuel.


Où en est le développement ?

Vitalik évoque une phase de recherche active. Aucune date de déploiement n’est annoncée, mais plusieurs initiatives convergent :

  • EIP-4444 : suppression progressive des anciens états (>1 an) chez les nœuds.

  • Verkle Trees : structure de données plus efficace que les Merkle Patricia Trees, clé pour un avenir stateless.

  • Portails clients légers : pour accéder à l’état à la demande depuis des clients ultra-légers.

  • Collaboration avec les L2 : des solutions comme zkSync ou Starknet pourraient adopter ces principes pour renforcer l’interopérabilité.


Ce que cela implique pour Ethereum

  • Nœuds plus nombreux, plus légers : un pas vers une vraie souveraineté utilisateur, même sur smartphone ou Raspberry Pi.

  • Diversification des acteurs : au lieu d’une dépendance à quelques opérateurs d’infrastructure, Ethereum pourrait redevenir plus peer-to-peer.

  • Feuille de route alignée avec l’“Endgame” de Vitalik : un réseau ultra-scalable, décentralisé et résilient, où l’exécution est partagée mais la validation reste accessible.


À surveiller

  • Premiers prototypes clients intégrant des éléments semi-stateless.

  • Retour des validateurs : le niveau d’adhésion des stakers et opérateurs sera clé.

  • Compatibilité avec les dApps : les couches applicatives devront aussi s’adapter à une logique plus “stateless”.

  • Interopérabilité L1 ↔ L2 : cette évolution pourrait faciliter les ponts plus sûrs entre Ethereum et ses rollups.

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